Générations en cages.

Bonjour à tous. J’espère que ça va. On s’installe sur un petit rythme d’un article toutes les trois semaines. Je pense bientôt vous proposer des articles all in one. C’est-à-dire que tout sera dans la news. Des idées brèves ou choses à vous partager. Wait and see…
L’article que je vous propose aujourd’hui s’intéresse au classement des générations, un principe largement adopté par les sociologues, marketeurs et journalistes. Ces fameuses générations, théorisées et cataloguées, servent à marquer des différences entre les âges et les époques. Des Gen Z aux Baby-Boomers, l’idée fondamentale reste la même : identifier ce qui distingue un groupe d’un autre. Pour le meilleur et pour le pire.
Avant de vous plonger dans cette lecture, prenez un instant pour l’aborder sous un prisme plus large. Réfléchissez à ce réflexe instinctif qui nous pousse à tout classer : les gens, les faits, les idées, les objets. Mettre dans une case, c’est déjà réduire le champ de perception. Certes, c’est souvent très utile. Dans le travail notamment, la normalisation accélère tout : grilles de salaires, types de profils, process bien définis. Ceci va ici, cela va là. Tout devient plus simple quand c’est bien rangé.
Avec leurs cases bien ordonnées, nos jeux de société préférés sont une simplification du monde. Mais qu’en est-il de la vie elle-même ? Jusqu’où la simplifions-nous sans même nous en rendre compte ? Pour illustrer cette idée avec poésie, saviez-vous que les Japonais divisent l’année en 24 saisons, capturant ainsi les moindres transitions de la nature ? Le calendrier shichijūni-kō va encore plus loin avec ses 72 micro-saisons. S’il y a bien un peuple qui perçoit les choses avec une subtilité rare, c’est bien le Japon.
Tout classement naît d’une proposition individuelle avant d’être, peu à peu, adopté par la société. Dans un débat politique, une personne votant pour un parti que vous détestez sera réduite à cela, peinant à exister autrement dans votre esprit. Pourtant, si vous l’aviez rencontrée lors d’une randonnée, sur une crête ensoleillée, il y a fort à parier que vous auriez partagé un agréable moment à discuter des joies offertes par la nature.
Ainsi, avec cet article, je questionne notre obsession de toujours comparer et catégoriser les gens et les générations, alors que nos écrits, depuis l’Antiquité, prouvent largement que l’humain reste le même. Et si ces classements nous éloignaient de la vérité, au lieu de nous aider à mieux comprendre nos semblables ?
Bonne lecture ⬇️
